Port-au-Prince, 26 août 2024 – Le conseiller présidentiel Louis Gérald Gilles,, a nié toute implication dans le scandale de corruption qui secoue la Banque nationale de Crédit (BNC). Lors de son intervention à l’émission Le Point sur Radio Métropole ce lundi, Gilles a déclaré que cette affaire n’est rien de moins qu’une conspiration visant à démanteler le Conseil présidentiel de transition (CPT), dont il fait partie.
Gilles a directement accusé Raoul Pierre Louis, ancien président du Conseil d’administration de la BNC, de "mythomanie". Selon lui, ce dernier bénéficie de l’appui de plusieurs secteurs influents pour monter une machination contre le CPT. Le conseiller a insisté sur le fait que ces accusations sont une tentative de saboter la transition politique en cours.
Gilles a admis avoir participé à une réunion dans un hôtel, organisée par son ami Smith Augustin, mais il a catégoriquement rejeté les allégations selon lesquelles des discussions auraient eu lieu concernant des paiements en échange du maintien de Pierre Louis à la tête de la BNC. Tout en reconnaissant entretenir de bonnes relations avec ce dernier, il s’est défendu contre toute implication dans des actes de corruption.
Interrogé sur l’enquête menée par l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), le conseiller présidentiel a exprimé des doutes quant à l’impartialité des investigations en cours. Gilles a également dénoncé le procès-verbal dressé par un juge de paix à la demande de Raoul Pierre Louis, tout en assurant qu’il est prêt à collaborer avec une enquête qu’il juge sérieuse. Il réaffirme son engagement à rester au sein du CPT malgré cette tempête médiatique.
Louis Gérald Gilles a par ailleurs indiqué qu’il détient des enregistrements de conversations sur WhatsApp, qu’il considère comme des preuves, et qu’il gardera en réserve jusqu’au moment qu’il jugera opportun. Ces éléments, selon lui, démontreraient l’existence d’un complot contre lui et le CPT.
Pour le conseiller présidentiel, le scandale autour de la BNC n’est rien d’autre qu’une tentative orchestrée de déstabiliser le Conseil présidentiel de transition. Gilles conclut en qualifiant cette affaire de "faux scandale monté de toutes pièces" avec l’intention manifeste de torpiller les efforts de transition.
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