Les militaires ayant pris le pouvoir fin juillet à Niamey ont décidé vendredi d'expulser l'ambassadeur de France au Niger, lui donnant 48 heures pour partir. Une décision aussitôt rejetée par Paris pour qui les "putschistes n'ont pas autorité" pour ce faire.
Alors que la junte au pouvoir au Niger depuis le coup d'État du 26 juillet a ordonné, le vendredi 25 août, le départ de l'ambassadeur de France à Niamey, Paris a rejeté la demande, estimant que "les putschistes n'ont pas autorité" pour une telle requête.
Le ministère nigérien des Affaires étrangères a annoncé que face "au refus de l'ambassadeur de France à Niamey de répondre à l'invitation pour un entretien" vendredi "et d'autres agissements du gouvernement français contraires aux intérêts du Niger", les autorités "ont décidé de retirer leur agrément à M. Sylvain Itté et de lui demander de quitter le territoire nigérien sous quarante-huit heures".
Face a cette situation, le ministère français des Affaires étrangères a répliqué en affirmant que "les putschistes n'ont pas autorité pour faire cette demande, l'agrément de l'ambassadeur émanant des seules autorités légitimes nigériennes élues", celles du président Mohamed Bazoum renversé la 26 juillet.
"La France a pris connaissance de la demande des putschistes", a indiqué le ministère des Affaires étrangères à l'AFP. "Les putschistes n'ont pas autorité pour faire cette demande, l'agrément de l'ambassadeur émanant des seules autorités légitimes nigériennes élues", a-t-il expliqué.
Une position partagée par Hassoumi Massoudou, chef de la diplomatie de M. Bazoum, qui sur X (ex-Twitter) "rappelle que l'ambassadeur est accrédité auprès du Président élu".
Rappelons que, mercredi, le président français Emmanuel Macron a une nouvelle fois appelé à la "restauration de l'ordre constitutionnel" au Niger et à la libération du président Bazoum. "Ce coup d'Etat est un coup contre la démocratie au Niger, contre le peuple nigérien et contre la lutte anti-terrorisme", a-t-il dit.
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