Une invasion en Haïti se prépare, affirme un documentaire intitulé "Le pillage d'un peuple" publié sur la chaine Youtube du média 7 jours sur terre depuis le début du mois de janvier dernier.
A travers un documentaire intitulé "Le pillage d'un peuple", disponible depuis le début du mois de janvier sur la chaine Youtube du média 7 jours sur terre, un média qui s'intéresse exclusivement à l'actualité internationale, ce documentaire a affirmé qu'une invasion d'Haïti se prépare non pas pour défendre les intérêts des Haïtiens mais plutôt ceux de l'occident. Pendant environ une heure, l’auteur de la vidéo, Benjamin Tremblay, fait un survol historique du pays, de la colonisation à aujourd’hui, avant de présenter cette thèse. «Ce qui se prépare, c’est une nouvelle invasion d’Haïti, non pas pour défendre les intérêts des Haïtiens mais bien pour défendre les intérêts stratégiques, économiques et géopolitiques de l’Occident», lance M. Tremblay, un ancien de la radio étudiante de l’Université Laval devenu documentariste web.
Le gouvernement haïtien dirigé par le Dr Ariel Henry depuis après l’assassinat de Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, a fait une demande officielle d’envoi d’une force armée au pays. «Au nom du Gouvernement que j’ai l’honneur de diriger et au nom du peuple haïtien, j’en appelle à la solidarité agissante des pays amis d’Haïti qui ont la capacité de déployer sans délai une force spécialisée armée internationale…», écrivait le Dr Henry le 9 octobre dernier, dans une lettre adressée au secrétaire général des Nations unies, António Guterres.
Concernant ce sujet, le professeur de Science politique à l'université de Moncton Roromme Chantal, d'origine haïtienne estime que " la question n’est pas de savoir si M. Henry a produit une demande, c'est plutôt de savoir s’il a les provisions légales et la légitimité politique pour faire cette demande? Et la réponse est non.» tout en affirmant que la Constitution haïtienne exige qu’un premier ministre bénéficie de l’aval du parlement haïtien avant d’exercer le pouvoir exécutif, une étape qui n’a pas été franchie par l’actuel gouvernement. Or, sans élections depuis 2016, le pays est sans le moindre élu, notamment depuis le deuxième lundi de Janvier. Plus loin, Roromme Chantal affirme que ce serait une invasion si le déploiement d’une force armée étrangère se faisait dans les conditions politiques actuelles.
Par ailleurs, la communauté internationale peine à réunir la force armée en question. Au milieu du mois de janvier 2023, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken est même venu à Ottawa pour convaincre le premier ministre Justin Trudeau de prendre la tête de cette mission. En rencontre bilatérale, le président américain Joe Biden a soulevé le sujet avec M. Trudeau. Jusqu’à présent, ce dernier tient toujours tête aux États-Unis et rétorque qu’il faut éviter les erreurs du passé en Haïti. «Toutes les interventions étrangères au cours des dernières décennies n’ont pas pu prévenir qu’on en arrive à cette situation déplorable actuellement, dit-il. Nous nous devons d’avoir une approche différente et l’approche que le Canada est en train de prendre en travaillant avec d’autres, c’est de mettre des sanctions extrêmement fortes sur les élites haïtiennes qui financent la violence.» Toutefois, il précise qu'il n’est pas dupe. La situation en Haïti est volatile, affirme M. Trudeau, qui dit se préparer à toute éventualité. «Nous savons tous qu’il y a toujours une possibilité que ça s’améliore, mais aussi que cela dégringole, à ce chapitre, nous sommes en train de discuter avec nos partenaires des Caraïbes et des États-Unis sur quel genre de scénario, quel genre d’intervention pourrait un jour être nécessaire», dit-il.
Le Canada exige qu’il y ait, de prime abord. En Haïti, une acceptabilité sociale et politique de la mission, autrement dit un accord politique entre les parties globalement satisfaisant, ce qui est loin d’être le cas actuellement.
Rappelons qu'à la fin de 2022, Ottawa avait dépêché une mission d’experts canadiens à Port-au-Prince afin d’étudier la question, et de plus l’ambassadeur du Canada à l’ONU, Bob Rae, a également effectué au moins trois visites en Haïti, afin de convaincre les groupes politiques de signer un accord global préalable à une intervention armée. Ref. documentaire: https://youtu.be/VpOzIQPDa_w
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