Échange de prisonniers entre les États-Unis et le Venezuela

Diplomatie

Échange de prisonniers entre les États-Unis et le Venezuela

Joe Biden a annoncé ce mercredi 20 décembre la libération de dix Américains détenus au Venezuela, selon des hauts responsables américains, les États-Unis ont décidé de relâcher en échange Alex Saab, un proche du président vénézuélien Nicolas Maduro. «Je veux accueillir cet homme courageux (...). Après 1280 jours de séquestration, la vérité a triomphé», a déclaré Nicolas Maduro qui a accueilli Alex Saab au Palais présidentiel de Caracas, ce mercredi.

Selon de hauts responsables américains, le président Biden a pris la décision «extrêmement difficile» de gracier cet homme d'affaires détenu aux États-Unis depuis octobre 2021 dans le cadre d'une affaire de blanchiment. Caracas a de son côté, en plus de libérer les dix Américains, remis aux États-Unis un fugitif, Leonard Francis, impliqué dans un énorme scandale de corruption touchant la marine américaine, a ajouté Joe Biden.

L'ONG Coalition pour les droits de l'Homme et la démocratie avait annoncé plus tôt que «huit Américains et 13 Vénézuéliens» avaient été libérés. Parmi les Américains libérés, figurent Luke Alexander Denman et Airan Berry, qui purgeaient une peine de 20 ans pour une tentative ratée de renverser le président vénézuélien Nicolas Maduro en 2020.

Il y a eu un réchauffement entre Washington et Caracas ces derniers mois. En octobre, pouvoir et opposition vénézuéliens ont trouvé un accord autorisant la présence d'observateurs internationaux lors de la présidentielle de 2024. Washington avait allégé pour six mois ses sanctions économiques, imposées en 2019 pour tenter d'évincer Nicolas Maduro du pouvoir.

Dans la foulée, Caracas avait libéré cinq prisonniers politiques en octobre quelques heures à peine après l'annonce de l'allègement des sanctions américaines. Fin août, Amnesty International avait dénoncé les «détentions arbitraires pour motifs politiques» au Venezuela, estimant que quelque 300 personnes pouvaient être considérées comme des prisonniers politiques.