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Société

Le premier trimestre de l'année 2024 est la période la plus violente en Haïti depuis 2021, selon le rapport trimestriel du BINUH

Dans son rapport trimestriel sur la situation des droits de la personne en Haïti, le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) a recensé entre janvier et mars 2024, 2 505 victimes tuées et/ou blessées.

A la suite de violences liées aux gangs, 79% des victimes sont des hommes, 18% représentent les femmes et 3% sont des enfants, soit une moyenne de près de 28 victimes par jour. Le BINUH indique que cela représente une augmentation de 53% par rapport au trimestre précédent (octobre à décembre 2023), faisant des trois premiers mois de l'année 2024 la période la plus violente depuis la mise en place du mécanisme de surveillance des droits de la personne du BINUH début 2021.

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La plupart des cas de meurtres et de blessures ont été documentés dans la capitale Port-au-Prince, mais le rapport ajoute que le département de l'Artibonite a été également fortement touché par ces violences.

D'après le rapport, des affrontements extrêmement violents entre gangs se sont multipliés en janvier et février, motivés principalement par la conquête de territoire, notamment dans les quartiers densément peuplés comme la Plaine du Cul-de-Sac, les communes de Cité Soleil, Croix-des-Bouquets et Tabarre.

A noter que 438 personnes ont été enlevées contre rançon dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite au cours du premier trimestre . Néanmoins, la violence sexuelle et le recrutement des enfants à des activités criminelles continuent d'être utilisés par les gangs pour attaquer les résidents des quartiers rivaux.

Le BINUH a également noté que la justice populaire, exercée dans le cadre du mouvement Bwa Kalé, ainsi que les groupes de Brigade de quartiers, ont fait au moins 141 morts dans le pays.

En outre, 22 commissariats, sous-commissariats et autres bâtiments de police ont été saccagés, incendiés ou détruits et 19 officiers de police ont été tués ou blessés.

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Yvena ISIDOR

Journaliste

Journaliste, à la fois présentatrice de radio et rédactrice depuis 2021, Professeure de mathématiques avec une formation en génie civil, militante dans le monde culturel comme animatrice de club d'art et de spectacle.

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