La Sûreté du Québec (SQ) a procédé à l’arrestation de 35 personnes en plus d’effectuer 15 perquisitions à travers la province dans le cadre d’une vaste opération menée mercredi en lien avec la guerre que se livrent les gangs pour le contrôle de la vente de drogues. Ces groupes s’alimentent d’ailleurs en armes à feu importées illégalement des États-Unis, a révélé la police.
Le bilan provisoire de «l’opération de ratissage» a été dévoilé par le corps de police provincial lors d’une conférence de presse qui avait lieu à son quartier général de Québec. Quebec Vincent Desbiens Mercredi, 18 décembre 2024 15:09 MISE À JOUR Mercredi, 18 décembre 2024 17:50 La Sûreté du Québec (SQ) a procédé à l’arrestation de 35 personnes en plus d’effectuer 15 perquisitions à travers la province dans le cadre d’une vaste opération menée mercredi en lien avec la guerre que se livrent les gangs pour le contrôle de la vente de drogues. Ces groupes s’alimentent d’ailleurs en armes à feu importées illégalement des États-Unis, a révélé la police. Le bilan provisoire de «l’opération de ratissage» a été dévoilé par le corps de police provincial lors d’une conférence de presse qui avait lieu à son quartier général de Québec. Publicité L’inspecteur-chef et directeur des enquêtes, Michel Patenaude (à droite), et le coordonnateur aux communications, Benoit Richard (à gauche), de la Sûreté du Québec, soutiennent que le corps de police provincial travaille sans relâche pour mettre hors d’état de nuire les acteurs du conflit. Photo Stevens LeBlanc L’inspecteur-chef et directeur des enquêtes criminelles à la Sûreté du Québec, Michel Patenaude, a confirmé que certaines arrestations étaient en lien avec des dossiers hautement médiatisés comme la séance de torture qui a fait un mort à Saint-Malachie, la mort d’un adolescent à la suite d’une attaque à l’arme à feu sur le repaire des Hells Angels à Frampton ainsi que le kidnapping de Michaël Chouinard à Saguenay et la séance de torture qui a eu lieu par la suite, à Montréal.
La Sûreté du Québec a d’ailleurs annoncé que David Boucher-Trottier, 25 ans, fait l’objet d’un mandat d’arrestation en lien avec cette dernière affaire. Il est aussi recherché par le Service de police de Saguenay pour une tentative de meurtre survenue au centre-ville de l’arrondissement Chicoutimi, en avril.
L’inspecteur-chef Patenaude a précisé que les suspects qui se sont fait passer les menottes mercredi sont des «exécutants» qui font le sale boulot pour des têtes dirigeantes comme Dave «Pic» Turmel et All Boivin, les deux criminels les plus recherchés au Canada. «Toutes les allégeances» du crime organisé ont été ciblées. «On parle toujours de trois niveaux: local, régional et les têtes dirigeantes. C’est surtout des gens des niveaux un et deux qu’on a atteints, donc beaucoup de personnes qui commettent les actes et qui seront traduites devant la justice.»
Ainsi, plus de 200 membres des forces de l’ordre, dont certains policiers municipaux de Saguenay et de Québec, ont pris part à la vaste opération qui s’est déployée dans plusieurs régions. «Les équipes étaient entre autres à l’œuvre sur la Côte-Nord, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, dans la région de Québec et en Gaspésie. Plusieurs individus arrêtés ont comparu et font face à diverses accusations, dont enlèvement, séquestration, agressions armées, décharge d’arme à feu, incendies criminels et trafic de stupéfiants», a-t-il poursuivi.
L’opération de ratissage a également eu des répercussions dans les centres de détention du Québec. Une dizaine de téléphones cellulaires ont été confisqués à des détenus. Ces appareils feront l’objet d’analyse afin d’y trouver des «communications en lien avec certaines infractions».
Le coordonnateur aux communications de la SQ, Benoit Richard, et Michel Patenaude ont dévoilé que 126 armes à feu ont été saisies en lien avec la guerre des stupéfiants depuis septembre. Parmi celles-ci, 83 sont des armes de poing prohibées. «La moitié ou la quasi-totalité proviennent des États-Unis et sont rentrées illégalement. [...] On a identifié plusieurs acheteurs d’armes à feu américaines destinées au Québec et on travaille avec nos partenaires américains pour intervenir avant que ces armes à feu rentrent au pays», a assuré le directeur des enquêtes criminelles. Parmi les 35 individus arrêtés, les policiers ont mis la main au collet de René Boisvert, un aspirant Hells Angels de Trois-Rivières. Il pourrait faire face à des accusations en lien avec l'entreposage d'armes à feu.
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