Une commission du Congrès américain a annoncé l’ouverture d’une enquête sur Starlink, le service Internet par satellite de SpaceX dirigé par Elon Musk. L’initiative intervient alors que des informations font état d’une utilisation massive de cette technologie en Birmanie, où elle permet à des réseaux d’escroquerie de prospérer.
Selon un porte-parole cité par l’AFP, l’enquête a été lancée fin juillet pour déterminer le rôle joué par Starlink dans l’accès à Internet de ces centres frauduleux. La commission, qui dispose du pouvoir d’entendre Elon Musk sous serment, veut savoir si l’entreprise a failli à ses responsabilités en matière de contrôle de ses utilisateurs.
Les autorités américaines redoutent que la prolifération de ces plateformes de fraude en Asie ne frappe directement les consommateurs aux États-Unis. En 2024, les pertes liées à la cybercriminalité ont été estimées à environ 10 milliards de dollars, un chiffre record qui souligne l’ampleur du phénomène.
L’utilisation de Starlink, réputé pour sa rapidité et sa couverture dans des zones reculées, aurait donné un avantage considérable aux réseaux criminels basés en Birmanie. Ces derniers exploiteraient la technologie pour maintenir des centres d’escroquerie, souvent dédiés à des arnaques en ligne ciblant les Occidentaux.
Pour l’heure, SpaceX n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP concernant ces accusations. L’affaire place néanmoins Starlink sous un projecteur international, révélant les tensions croissantes entre l’innovation technologique et la régulation face aux menaces de la cybercriminalité mondiale.
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