Après que son ex-conjointe a été condamnée à trois ans de pénitencier l’automne dernier, le père d’une fillette que le couple avait impliquée dans ses ébats sexuels dans sa première année de vie a reconnu sa culpabilité au palais de justice de Thetford Mines au Canada vendredi 12 janvier 2024 à quatre chefs d’accusation, soit de production de pornographie juvénile, de contacts sexuels et d’incitation à des contacts sexuels sur un mineur, puis d’arrangement dans le but de commettre une infraction sexuelle à l’égard d’un enfant.
Les faits qui sont reprochés à l’accusé commencent au début de l’année 2021, à la date même de la naissance de son enfant. Sa femme et lui ont eu une sexualité «plus particulière» à partir de ce moment, explique l’exposé des faits présenté par les parties en marge du plaidoyer de culpabilité. Les gestes se sont étirés sur une période d’un an et demi.
L’accusé n’habitait pas avec la mère, à ce moment-là , dans la région de Thetford Mines. Ses visites étaient sporadiques, mais leurs échanges à caractère sexuel par texto étaient nombreux. «Ils ont plusieurs échanges par écrit concernant des rapports sexuels qui impliquent l’enfant. Ils discutent des relations sexuelles qu’ils vont avoir devant [la petite] et des gestes qu’ils vont commettre sur elle.
Les deux disent être excités», a décrit la procureure de la Couronne, Me Sarah Paré Groleau. «Ça donne tout lieu de croire que certains des gestes décrits se sont produits», ajoute la procureure.
L’enquête policière et les aveux du couple démontrent que l’enfant est passée d’être témoin à être impliquée dans une relation sexuelle. Le résumé des faits évoque des rapports sexuels sous la douche alors que la petite est dans les bras des accusés. Puis, après être passée dans la chambre, la mère a reconnu avoir touché les fesses de l’enfant alors que la relation se poursuivait.
Quand l’accusé a éjaculé, du sperme s’est retrouvé sur le pied de l’enfant, où la femme l’a léché. La mère a également envoyé des photos d’elle et de l’enfant, nue. À la demande du père, elle a placé par moment les mains de la fillette sur ses seins.
La juge Sarah-Julie Chicoine, qui a entériné la peine de trois ans de la mère en novembre, avait qualifié de «répugnants» les comportements du couple. Cette fois-ci, c’est la juge Annie Trudel qui devra décider la peine à imposer au père de l’enfant. Le dossier reviendra devant la cour en avril prochain pour que soit fixée la date des observations sur la peine.
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