Au moins cinq soldats ont été tués mardi dans un attentat à la bombe perpétré par la guérilla dissidente des FARC dans une région clé du sud-ouest de la Colombie, productrice de cocaïne, a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée.
«À ce stade, cinq soldats ont été tués», a confirmé à l'AFP le lieutenant Alejandro Silva. Le ministre colombien de la Défense Pedro Sánchez a condamné sur X «l'ignoble attaque terroriste de l'organisation Carlos Patiño dans le village de Esperanza, à Balboa, (département du) Cauca contre la caravane de l'armée».
Le convoi de l'armée se dirigeait vers la communauté de La Hacienda, où les soldats devaient reconstruire un pont qui avait été détruit par des rebelles du front Carlos Patiño début mars. Le front Carlos Patiño, qui opère dans cette zone, est l'une des principales structures armées rattachées aux guérilleros de l'État-Major Central (EMC), qui n'ont jamais accepté l'accord de paix signé en 2016 avec la majorité de la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
«Grave vague de violence» : Dans cette région de cultures de coca, située dans le sud-ouest de la Colombie, vingt-huit policiers et un militaire avaient été séquestrés pendant trois jours avant d'être libérés samedi dernier. Les forces de sécurité colombiennes avaient été enlevées après une journée d'affrontements dans plusieurs municipalités.
La Colombie traverse sa plus grave vague de violence de la dernière décennie, avec différents foyers dans le nord-est et le sud-ouest du pays. Cette escalade contrecarre la politique dite de «paix totale» poursuivie par Gustavo Petro, premier président de gauche du pays, élu en 2022. Selon les experts, les pourparlers initiés par le gouvernement Petro ont réduit les interventions militaires contre les différents groupes armés du pays, dont les guérillas et les cartels de drogue, qui en ont profité pour étendre leur emprise territoriale.
Le Placentin avec AFP.
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