L’inscription officielle du site de Bois Caïman, Haïti, au réseau de l’UNESCO des lieux d’histoire et de mémoire liés à l’esclavage et à la traite, ce 9 octobre 2024, est un moment historique que nous saluons avec une immense fierté.
Cette résolution internationale récompense les efforts constants des habitants de la zone de Bois Caïman et de l’État haïtien. Elle salue également le travail des patriotes, historiens et personnalités du pays. Depuis des décennies, ils n’ont cessé de mettre en valeur l’importance du Congrès anti-esclavagiste tenu dans la nuit du 14 août 1791, il y a 233 ans.
Le site de Bois Caïman, ce lieu où des esclaves opprimés se sont unis dans un acte de révolte décisif, marque la première étape d’une lutte héroïque vers la liberté et l’indépendance d’Haïti, le 1ᵉʳ janvier 1804.
Son inscription au patrimoine mondial rappelle au monde entier l’importance fondamentale de préserver la mémoire des luttes pour la dignité humaine et de transmettre cet héritage aux générations futures.
Cette décision confirme le rôle central de Bois Caïman dans l’histoire des résistances contre l’oppression. Elle met en lumière la quête constante de justice et de liberté. Elle place également Haïti au cœur du combat mondial pour la reconnaissance des lieux marqués par les tragédies de l’esclavage et de la traite. Elle honore surtout la résilience et la victoire des peuples qui ont refusé l’asservissement.
En écho à l’« Hommage aux héros et héroïnes du Congrès anti-esclavagiste de Bois Caïman le 14 août 1791 », publié il y a deux mois, nous célébrons cette reconnaissance mondiale comme un pas décisif vers la mise en valeur du riche patrimoine historique d’Haïti. Ce geste honore la mémoire des héroïnes et héros dont Duty Boukman et Cecile Fatiman qui, par leur courage et leur vision, ont ouvert la voie vers l’affirmation universelle des droits de l’homme.
Que ce jour soit un rappel fort de la détermination du peuple haïtien, de son courage inébranlable, et de son rôle exemplaire dans l’histoire de la lutte contre l’esclavage et pour la liberté. Par Evans Paul, Port-au-Prince Jeudi 10 octobre 2024
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