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Haïti: les gangs recrutent davantage d'enfants soldats

Les gangs armés d'Haïti recrutent de plus en plus d'enfants dans leurs rangs, a prévenu mercredi 9 octobre un rapport de “ Human Rights Watch“, alors que des conditions de quasi-famine poussent les garçons à prendre des armes tandis que les filles sont abusées sexuellement et contraintes à effectuer des travaux domestiques.

Le groupe, qui défend les droits de l'homme dans le monde, a déclaré avoir parlé à six enfants récemment impliqués dans des gangs, qui ont tous déclaré vouloir partir et les avoir rejoints parce qu'ils avaient faim et que les gangs étaient souvent la seule source de nourriture, d'abri ou d'argent. .

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Les garçons sont souvent utilisés comme informateurs, formés au maniement des armes et des munitions, et déployés lors d'affrontements contre la police, a déclaré HRW. Il cite le cas d'un garçon appelé Michel, un orphelin qui a été recruté il y a six ans alors qu'il avait 8 ans et vivait dans la rue et qui a reçu une Kalachnikov chargée. Les filles sont violées et forcées de cuisiner et de faire le ménage pour les membres des gangs, indique le rapport, et souvent rejetées une fois enceintes.

Les puissants gangs d'Haïti ont étendu leur influence ces dernières années tandis que les institutions de l'État ont été paralysées par le manque de fonds et les crises politiques. Les gangs contrôlent désormais un territoire où vivent 2,7 millions de personnes, dont un demi-million d'enfants. HRW a déclaré que les groupes criminels utilisent de plus en plus les applications de médias sociaux populaires pour attirer des recrues.

À mesure qu'ils se sont développés, les gangs ont intensifié le recrutement d'enfants, a déclaré HRW. Environ un tiers des membres de gangs sont des enfants, selon les estimations des Nations Unies, qui ont également mis en garde contre le fait que des garçons soient utilisés pour des meurtres et pour attaquer des institutions, et que des filles soient contraintes à des relations sexuelles exploitantes et tuées en plein jour pour avoir refusé de le faire. .

Le chef du gang du Village de Dieu, par exemple, est rappeur et publie des clips très soignés de ses soldats. Le rapport indique qu'il dispose d'une unité spécialisée pour former les enfants au maniement des armes et à la mise en place de points de contrôle. L'ONU. Il y a un an, il a approuvé la demande d'Haïti d'une mission de sécurité pour aider la police de ce pays des Caraïbes à lutter contre les gangs, mais jusqu'à présent, la mission n'a été déployée que partiellement.

Le Placentin avec Reuters.

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