L’offensive surprise du Hamas a été lancée samedi à l’aube en plein Shabbat, le repos hebdomadaire juif, 50 ans et un jour après le début de la guerre israélo-arabe de 1973. Bouleversé par l'attaque la plus meurtrière sur son territoire depuis sa création, Israël a officiellement déclaré la guerre dimanche au Hamas après l'offensive inédite lancée la veille par le mouvement islamiste palestinien depuis Gaza, dont le bilan s'élève à plus d'un millier de morts au total.
Le mouvement palestinien a tiré des milliers de roquettes sur Israël pendant que ses combattants utilisaient des explosifs et des bulldozers pour franchir la barrière qui sépare la bande de Gaza du territoire israélien, attaquant des positions militaires et des civils en pleine rue. A bord de véhicules, de bateaux et même de parapentes motorisés, les combattants se sont infiltrés dans des zones urbaines d’Israël comme Ashkelon, Sderot et Ofakim, situé à environ 22 kilomètres de la frontière avec l’enclave côtière.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a mis en garde contre une guerre "longue", qui a fait près d'un millier de morts au total en moins de 48 heures, selon de nouveaux bilans officiels publiés dimanche. Plus de 600 personnes ont été tuées en Israël et 2.000 blessées, dont 200 sont "dans un état critique", selon des données du gouvernement.
"L'ennemi est encore sur le terrain" en Israël, "nous renforçons nos forces surtout près de Gaza et nettoyons la zone", a déclaré dimanche soir le porte-parole de l'armée israélienne, promettant de traquer "les terroristes partout où ils seront".
L'armée israélienne a déployé des dizaines de milliers de soldats pour reprendre le contrôle total des régions désertiques près de la bande Gaza, sauver les otages israéliens qui s'y trouveraient encore et évacuer l'ensemble des habitants de la région d'ici à lundi matin. Le Hamas a fait "plus de 100 prisonniers", a indiqué dimanche le Bureau de presse du gouvernement (GPO). "Des civils et des soldats sont aux mains de l'ennemi, c'est le temps de la guerre", affirmé le chef de l'armée israélienne Herzi Halevi.
La Maison Blanche pour sa part déclare que le président américain Joe Biden a ordonné un « soutien supplémentaire » à Israël « face à cet assaut terroriste sans précédent du [groupe terroriste palestinien du] Hamas ». Le communiqué ne fournit pas plus de détails sur ce soutien.
Il indique toutefois que Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont été informés de la situation et « resteront en contact étroit avec leurs partenaires israéliens ».
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