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Religion

Pédophilie dans l’Église : le procès d’un prêtre reporté

Le procès d'un prêtre et ancien aumônier de jeunesse pour agressions sexuelles sur mineurs, prévu lundi à Nice, a été reporté au 9 septembre, sept ans après les premières plaintes et 25 ans après les faits supposés. La demande de report a été déposée par la défense, en raison de la santé d'un des deux avocats du prêtre. Le parquet et les parties civiles n'ont pas présenté d'objection.

Selon certains médias de la France, l'affaire avait éclaté en 2017, avec une plainte déposée par le père de jumeaux quadragénaires dont l'un avait oublié les faits, mis à part des rêves d'attouchements, et l'autre n'osait pas faire la démarche. Charismatique au sein des aumôneries de jeunes où il a officié à partir des années 1980, le père Jean-Marc Schoepff, aujourd'hui âgé de 67 ans, était apprécié à Nice. Il conteste formellement les faits qui lui sont reprochés. Interdit de tout ministère auprès des mineurs par la hiérarchie de l'Église en septembre 2017, il a été suspendu comme curé à l'ouverture de l'information judiciaire en 2018, date à laquelle il avait été brièvement incarcéré.

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Libéré sous contrôle judiciaire, il a d'abord résidé en région parisienne, avant d'être autorisé à s'installer à Fréjus puis à revenir à Nice en décembre 2021. Au total, neuf personnes ont dénoncé des attouchements, essentiellement à l'occasion de sorties ou de camps de vacances. Mais les faits dénoncés remontent pour la plupart aux années 1980 et sont prescrits pour sept plaignants. Sur les deux plaignants qui restent, l'un est né en 1985 et a porté plainte en 2019 pour des faits datant d'un voyage à Rome en 1997. L'autre, né en 1982, situe les faits en 1996, quand il était élève à Stanislas, un établissement privé catholique renommé à Nice.

La quasi-totalité des plaignants dénonçant des faits prescrits devraient cependant s'exprimer comme témoins au procès. Une méthode qui n’avait pas manqué de surprendre l’un des conseils du curé, interrogé en septembre 2023 par Le Figaro. «Ça déborde un peu du cadre normal. Il risque d'y avoir un amalgame général avec la citation de témoins prescrits», avait observé Me Tina Colombani. S'agissant de l'état d'esprit de son client, l'avocate avait alors confirmé qu'il n'a pas changé : «Il conteste toujours avec fermeté l'ensemble des faits qui lui sont reprochés et il lui tarde de pouvoir enfin s'exprimer publiquement. C'est quelqu'un de très combatif même s'il faut bien reconnaître que toute cette affaire, qui traîne depuis des années, l'a beaucoup impacté ainsi que sa famille et ses proches».

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