Le responsable de l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH), Me Camille Occius, a estimé ce mardi 7 octobre que la tenue d’un référendum n’est plus réaliste dans le contexte actuel du pays. Il appelle les autorités à privilégier un calendrier électoral crédible plutôt qu’un projet constitutionnel voué à l’échec.
Dans une déclaration publiée sur son compte X, Me Occius a affirmé que l’organisation d’un référendum « représente désormais un obstacle au processus électoral ». Il invite le gouvernement à « reconnaître son incapacité à le réaliser » et à revoir le mandat du Conseil Électoral Provisoire (CEP) afin de recentrer les efforts sur la préparation des élections. Selon lui, insister sur un référendum dans un climat d’insécurité généralisée ne ferait que retarder davantage le retour à l’ordre démocratique. Il plaide pour une approche pragmatique, fondée sur la sécurité et la confiance citoyenne.
L’OCNH souligne que les conditions logistiques, financières et institutionnelles nécessaires à un référendum sont loin d’être réunies. L’insécurité persistante, le manque d’infrastructures électorales et les difficultés de financement rendent la démarche impraticable à court terme. L’organisation estime qu’un ajustement du mandat du CEP permettrait d’établir un calendrier électoral réaliste, appuyé sur des garanties de sécurité. Elle invite également les acteurs politiques à un dialogue responsable pour éviter de nouvelles impasses institutionnelles.
Pour Me Occius, l’heure est à la lucidité et au sens des priorités. Reporter les élections au profit d’un référendum, dans un pays où les citoyens vivent dans la peur, équivaudrait à prolonger l’instabilité. L’OCNH exhorte le gouvernement à écouter les signaux de la société civile et à faire de la sécurité la base du redressement démocratique.
0 Commentaire