Ce dimanche 7 septembre 2025 marque cinquante mois depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse dans sa résidence privée. À cette occasion, l’homme politique André Michel a réagi dans une note publique, exigeant que toute la lumière soit faite sur ce crime qui continue de hanter la mémoire nationale.
Selon André Michel, le peuple haïtien, de même que ceux qui avaient accordé leur vote à Jovenel Moïse, a le droit de savoir ce qui s’est réellement passé dans la nuit du 7 juillet 2021. Il pose une série de questions demeurées sans réponse : qui a commandité ce crime, qui l’a financé et pour quelles raisons ? L’avocat met en garde : si la vérité n’est pas établie, d’autres présidents pourraient être victimes du même sort.
Il interpelle également plusieurs personnalités, dont l’ancienne Première dame Martine Moïse et l’ex-directeur général de la Police nationale Léon Charles, qu’il accuse d’éviter la justice. Pour lui, certains proches du président assassiné porteraient une lourde responsabilité dans le drame. « Eske se rat kay ki manje pay kay ? » s’interroge-t-il, pointant du doigt des acteurs au sein même du gouvernement de l’époque.
André Michel rappelle que malgré son opposition politique à Jovenel Moïse, il a toujours combattu par les idées et non par la violence. « Nou pa asasen, nou pa kriminèl. Nou pap touye moun pou pouvwa, nou pap touye moun pou lajan », insiste-t-il. Il en profite pour réaffirmer sa position contre toute négociation avec les gangs et son rejet de toute amnistie en leur faveur.
Cinquante mois après ce crime, le dossier demeure au point mort, alimentant frustrations et suspicions dans l’opinion publique. Pour André Michel, seule une justice claire et impartiale pourra mettre fin à l’impunité et éviter que l’histoire ne se répète.
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