Des combattants du Hamas ont drogué des otages avant leur libération pendant la trêve dans la guerre avec Israël pour qu’ils aient l’air « apaisés et heureux », a affirmé, mardi 5 décembre, Hagar Mizrahi, cheffe de la médecine générale au ministère de la santé israélien.
Cette condamnation intervient près de quatre ans après la mort le 4 janvier 2020 du commandant de la force Al-Qods, chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, tué dans une frappe de drone américaine à Bagdad. Le président Donald Trump avait déclaré à l'époque avoir ordonné la frappe en réponse à des attaques contre les intérêts américains en Irak. En riposte, l'Iran avait tiré des missiles sur des bases abritant des soldats américains en Irak.
« Ils leur ont donné des pilules de Clonex calmants de type Rivotril pour qu’ils aient l’air apaisés et heureux avant d’être remis au Comité international de la Croix-Rouge », a-t-elle déclaré devant la commission de la santé du Parlement israélien, sans préciser si cela avait été établi d’après des analyses sanguines ou des témoignages. « Ils leur ont aussi donné un peu plus à manger juste avant leur libération pour qu’ils sortent de captivité en meilleure forme », a-t-elle ajouté. Elle n’a pas précisé le nombre d’otages concernés.
«À la suite de la plainte déposée par 3318 compatriotes de tout le pays (...), un tribunal de Téhéran a condamné le gouvernement américain à payer un total de 49 milliards et 770 millions de dollars au titre des dommages moraux et matériels», a indiqué l'agence de l'Autorité judiciaire Mizan Online. Le tribunal a jugé coupables 42 personnes et entités, dont Donald Trump et des responsables de son administration, selon Mizan.
Cette condamnation intervient alors que Téhéran accuse Washington d'être «complice» d'Israël dans sa guerre menée dans la bande de Gaza contre le mouvement palestinien Hamas. Les États-Unis mettent eux en cause l'Iran, qui soutient le Hamas, dans des attaques menées par des groupes pro-Iran contre les troupes américaines basées en Irak ou en Syrie.
Qassem Soleimani, qui était l'architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, demeure une figure adulée par les partisans de la République islamique. L'Iran et les États-Unis n'entretiennent pas de relations diplomatiques depuis 1980, un an après la chute du Shah.
En octobre, un tribunal iranien avait condamné le gouvernement américain à payer 420 millions de dollars en compensation aux victimes d'une opération militaire lancée en 1980 pour tenter de libérer les diplomates retenus otages à l'ambassade des États-Unis à Téhéran. En 2016, la Cour suprême américaine avait ordonné le gel d'avoirs iraniens aux États-Unis pour dédommager des victimes d'attaques imputées à l'Iran.
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