Á Lanaudière (au Canada) un homme de 26 ans a écopé d'une peine de 15 mois de prison avec sursis ainsi qu’une probation de trois ans mardi 5 décembre 2023, pour avoir publié une vidéo de sa copine mineure en train de lui faire une fellation.
«Le phénomène de la violence conjugale et celui de rendre accessible des images intimes dans un contexte de vengeance méritent d’être dénoncés par les tribunaux», a fait valoir la semaine dernière la magistrate Sophie Lavergne, ajoutant qu’il faut envoyer «un message clair» face à ces comportements.
Le résident de Lanaudière a plaidé coupable à des gestes de violence sur son ex-copine survenus entre 2016 et 2020, mais aussi d’avoir publié une vidéo d’elle en train de commettre un acte sexuel.
Ce phénomène est «de plus en plus fréquent devant les tribunaux, notamment en matière de violence conjugale», a mentionné la juge Lavergne. «Notre société n’a aucune tolérance pour une personne qui envisage de se faire justice soi-même [...] pour atteindre l’autre partenaire qui choisit de mettre fin à une relation», a-t-elle relaté.
Selon les autorités judiciaires, dans ce dossier, les infractions sont survenues dans le cadre d'une relation «malsaine où régnait la violence». Un résumé des faits déposé en cour fait état de quatre épisodes en la matière, impliquant une claque au visage de la victime, une main portée à sa gorge et diverses menaces.
En 2019, l’accusé s’est présenté chez la jeune femme au lendemain d’une chicane, la suppliant de sortir. Devant son refus, il l’a invitée à consulter son profil Facebook. «Une publication s’y retrouve et il s’agit d’une vidéo dans laquelle la victime fait une fellation à l’accusé. On peut voir très bien son visage et lors de cette vidéo, elle n’avait que 17 ans», a indiqué la juge Lavergne.
La magistrate souligne les conséquences «très importantes» sur la victime: isolement, arrêt de travail, dépression majeure et idées suicidaires, entre autres.
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