Le week-end écoulé, les locaux du Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI), situé au Champs-de-Mars, ont été criblés de balles par les bandits du gang “Viv Ansanm”. Selon des images largement diffusées sur les réseaux sociaux et consultées par Gazett Haïti News, plusieurs services du MCI ont été touchés par des projectiles de gros calibres, provoquant des dégâts matériels importants.
Face à cette situation, les responsables du ministère ont été contraints de déménager et de mettre en place des cellules d’urgence pour assurer la continuité des services.
Le MCI, qui a souvent été une cible des bandes armées, a vu la situation se dégrader considérablement vendredi dernier, lors d’une tentative des gangs de prendre le contrôle du commissariat de Port-au-Prince. Cette attaque violente a fait des blessés, dont l’inspecteur général de la police, Vladimir Paraison, qui a été atteint à la jambe.
La violence des gangs ne se limite pas. Presque toutes les institutions publiques du pays, telles que le Parlement, la Primature, l’EDH (Electricité d’Haïti) et le MICT (Ministère de la Communication et des Cultes), ont été contraintes de fuir le centre-ville. Ces institutions ont dû abandonner leurs locaux en raison de la violence croissante des gangs qui terrorisent la capitale. Le Palais National n’a pas échappé à cette réalité. Déserté par les autorités, le quartier général du Conseil présidentiel de transition (CPT) a été déplacé à la Villa d’Accueil, loin du centre-ville en proie à l’insécurité.
Face à cette situation chaotique, la question qui demeure sans réponse est : à quand le rétablissement de l’autorité de l’État en Haïti ? La violence des gangs, qui semble avoir atteint un niveau de contrôle inédit sur de nombreuses zones du pays, rend chaque jour plus difficile la vie des Haïtiens et l’exercice des fonctions étatiques.
Les autorités restent silencieuses sur les mesures concrètes prises pour lutter contre ce phénomène qui paralyse le pays. En attendant, la population vit dans la peur, et les institutions de l’État semblent incapables de rétablir un semblant d’ordre.
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