La PNH en mode d’observation face aux actes des gangs armés

• Par Lourdy LAUTURE
• 05-08-2024
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• Le Placentin

Le plus grand problème auquel fait face le peuple haïtien demeure et la solution semble être encore loin de faire son apparition. L’insécurité ne cesse de ronger la population, notamment la zone métropolitaine sous le regard passif de la Police nationale d’Haïti (PNH). La masse ne fait qu’attendre le réveil des autorités.

La PNH continue d’agir dans son silence face aux gangs armés. Ces derniers opèrent de plus en plus dans la zone métropolitaine malgré les différentes dispositions que le gouvernement et autres responsables auraient prises. Le gouvernement de Garry Conille a décrété, par exemple, l’état d’urgence dans 14 communes du département de l’Ouest et de l’Artibonite. Cependant cette mesure n’a, en aucun cas, empêché les actes de banditismes ayant visé, entre autres, des hôpitaux et des commissariats.

La PNH avait annoncé avoir repris le contrôle de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (Hueh). Cependant les bandits armés n’ont pas lâché leur cible. Le chef de gouvernement haïtien, Garry Conille, a visité les locaux du plus grand centre hospitalier public de Port-au-Prince, le lundi 29 juillet 2024. Selon plusieurs médias locaux et internationaux, le docteur a dû quitter les lieux sous l’effet des balles des bandits de la région.

L’une des cibles principales du groupe « 400 mawozo », ces derniers temps, est la commune de Ganthier. En peu de jours, les bandits armés de la Croix-des-Bouquets ont attaqué le commissariat de la commune cible, bloqué le pont reliant Ganthier et Fonds-Parisien et ont fait irruption dans le bureau des douanes. Par ailleurs les autorités policières n’ont cessé de faire des promesses sans aucune action Palpable pour pallier le problème de l’insécurité.

Les bandits armés gagnent du terrain et les forces de l’ordre sombrent. La présence des policiers kenyans n’a pas fait grand-chose dans le soutien promis à la PNH pour résoudre le problème de l’insécurité. Récemment le responsable des forces kenyanes en Haïti a affirmé qu’il lui manque des moyens pour être efficace sur le terrain, car le problème est très compliqué par rapport à ses attentes.