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Politique

L’Accord KINAM rejette toute prolongation du CPT et propose une nouvelle transition encadrée

Le mouvement politique Accord KINAM a déclaré, ce 3 décembre 2025, son opposition ferme à toute prolongation du mandat du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) au-delà du 7 février 2026. Selon le coordonnateur national du mouvement, Garry Rivière, la gouvernance actuelle a échoué dans toutes ses obligations essentielles, notamment la sécurité, l’organisation des élections, le redressement économique et le processus constitutionnel.

Garry Rivière affirme que les acteurs politiques issus des différents accords — d’Ariel Henry à Garry Conille, jusqu’à l’actuel Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé — ont tous échoué à apporter des solutions concrètes à la crise. Il pointe une gestion marquée par l’inefficacité, la corruption et une série d’occasions manquées.

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L’Accord KINAM s’appuie sur les articles 12.1 et 13 de l’accord du 3 avril 2024, qui stipulent clairement que le mandat du CPT est non renouvelable. Par conséquent, toute tentative de prolongation serait illégitime. Le mouvement réclame un départ impératif du gouvernement actuel à la date prévue, sans exception.

En vue d’une transition crédible, KINAM propose que le processus soit encadré par une médiation internationale sous l’égide de la CARICOM et de l’OEA, excluant toute négociation directe avec les dirigeants en place, jugés disqualifiés pour continuer à diriger.

Le plan de transition suggéré prévoit la désignation d’un président provisoire parmi deux figures du pouvoir judiciaire : un membre de la 5e judicature recomposée ou le doyen de la Cour de cassation, à choisir en présence des médiateurs. Ce dispositif vise à restaurer la confiance publique et garantir une gouvernance neutre et transparente.

Le mandat de cette nouvelle transition devrait s’achever le 7 février 2027, avec la prise de fonction d’un président élu démocratiquement. Un audit de gestion sera obligatoire à la fin de la transition, avec transmission du rapport à l’ULCC, à la Cour des comptes et au Parlement à venir, en vue de poursuites contre tout acte de corruption ou de mauvaise gestion.

En somme, KINAM appelle à une rupture claire avec les pratiques politiques antérieures et prône une transition dirigée par des institutions crédibles, sous supervision internationale, afin de ramener stabilité, légitimité et confiance dans le processus politique haïtien.

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Journaliste

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