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Guerre Hamas-Israël : 58e jour du conflit, le bilan continue de s'alourdir

Le bilan humain continue de s'alourdir dans la bande de Gaza assiégée, où Israël a mené de nouveaux bombardements dimanche 3 décembre. Engagée dans une offensive terrestre depuis le 27 octobre dans le nord de Gaza, où elle a pris le contrôle de plusieurs secteurs, l'armée israélienne a multiplié, depuis la reprise des combats le 1er décembre, les raids aériens dans le sud, où des centaines de milliers de Palestiniens ont cherché refuge. Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé dimanche que 15 523 personnes, dont 70 % de femmes et d'enfants, ont été tuées depuis le début de la guerre le 7 octobre dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, menés en riposte à l'attaque sanglante du mouvement terroriste palestinien contre Israël.

En Israël, l'attaque lancée par des commandos du Hamas a fait 1 200 morts, en majorité des civils, selon les autorités. En riposte, Israël a déclaré la guerre au Hamas et promis de détruire le mouvement islamiste, au pouvoir depuis 2007 à Gaza. Dans l'extrême nord de Gaza, le long de la frontière avec Israël, l'armée israélienne a mené dimanche des frappes aériennes suivies de tirs d'artillerie, qui ont soulevé d'épais panaches de fumée et de poussière.

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Dans le sud, les frappes ont visé massivement depuis vendredi la grande ville de Khan Younès et ses environs, où chaque jour désormais l'armée israélienne avertit dans des tracts largués sur certains quartiers qu'une « terrible attaque est imminente », et ordonne aux habitants d'en partir. Dimanche, des habitants fuyaient la ville, à pied, entassés dans des charrettes ou en voiture, leurs affaires empilées sur le toit, selon des images de l'AFP. Dans les hôpitaux du sud de la bande de Gaza débordés par l'afflux de blessés, où les réserves de carburant pour faire tourner les générateurs sont presque à sec, c'est le chaos. A l'hôpital Nasser de Khan Younès, le plus grand du sud du territoire, de nouveaux blessés et de nouveaux corps, parfois sans personne pour les identifier, affluent à chaque explosion.

L'armée a évalué à environ 240 le nombre de personnes enlevées en Israël le jour de l'attaque et emmenées à Gaza. D'après l'armée, 137 otages sont toujours aux mains du Hamas ou de groupes affiliés, après la libération pendant la trêve de 80 d'entre eux en échange de 240 prisonniers palestiniens, tandis que 25 autres otages ont été libérés en marge de l'accord. Au total, 6 600 Palestiniens étaient incarcérés dans des prisons israéliennes avant les récentes libérations, selon le Club des prisonniers, une ONG palestinienne de défense des détenus.

Sans remettre en cause le droit de leur allié « à se défendre », les Etats-Unis ont mis en garde Israël contre la multiplication des victimes civiles. « Trop de Palestiniens innocents ont été tués », a insisté la vice-présidente américaine Kamala Harris depuis la COP28 à Dubaï, s'alarmant d'images « dévastatrices » de Gaza et appelant Israël à « faire plus pour protéger les civils innocents ». « Nous sommes complètement d'accord avec le fait que beaucoup trop de gens ont été tués dans cette guerre et seraient toujours en vie » si le Hamas n'avait pas lancé son attaque du 7 octobre, a répondu dimanche le porte-parole du gouvernement israélien Eylon Levy.

Dans la bande de Gaza, les frappes ont détruit ou endommagé plus de la moitié des habitations, d'après l'ONU dont le secrétaire général Antonio Guterres a évoqué « une catastrophe humanitaire monumentale ». Les besoins sont immenses dans le territoire soumis à un « siège complet » par Israël depuis le 9 octobre, où 1,8 million de personnes, sur 2,4 millions d'habitants, ont été déplacées par la guerre d'après l'ONU.

Le commissaire de l'ONU pour les droits humains, Volker Turk, a jugé que les ordres d'évacuation donnés par Israël à la population faisaient que « des centaines de milliers de personnes se retrouvent confinées dans des zones de plus en plus petites ». Il s'est inquiété du manque d'eau, de nourriture, de soins, d'autant qu'il n'y a, selon lui, « pas d'endroit sûr à Gaza ».

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