Les États-Unis ont annoncé, ce samedi 1er novembre 2025, avoir mené une nouvelle frappe contre un bateau de narcotrafiquants présumés dans les Caraïbes, faisant trois morts. Une opération qui s’inscrit dans la politique offensive de Washington contre le trafic de drogue, mais qui alimente une crise diplomatique avec le Venezuela, qui dénonce des actions illégales en mer, rapporte AFP.
Selon le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, l’embarcation ciblée transitait sur une route maritime connue pour le trafic de stupéfiants et transportait des drogues illicites. Les trois occupants, qualifiés par M. Hegseth de « narco-terroristes », ont été tués. Aucun militaire américain n’a été blessé lors de l’attaque, réalisée en eaux internationales.
« Ce navire, comme tous les autres, était connu de nos services de renseignement pour être impliqué dans le trafic illicite de stupéfiants », a-t-il écrit sur X, assurant que Washington « continuera à traquer et tuer » les trafiquants, comparant la lutte antidrogue à celle menée contre Al-Qaïda.
Avec cette opération, le nombre de personnes tuées dans des frappes américaines contre des embarcations de trafiquants depuis le début de cette campagne militaire s’élève à au moins 65, selon les chiffres communiqués par l’administration Trump.
Ces attaques soulèvent toutefois des questions sur leur légalité et leur conformité au droit international. Le Venezuela, qui affirme que certaines frappes ont eu lieu dans sa zone maritime souveraine, accuse Washington de « violations armées » et a porté plainte devant les instances internationales.
De son côté, l’administration Trump maintient que les opérations sont menées dans un cadre légal et justifiées par la lutte contre l’afflux de narcotiques aux États-Unis.
Cette escalade militaire en mer Caraïbe intervient dans un contexte géopolitique tendu dans la région, où les routes maritimes de la drogue restent actives malgré le renforcement de la surveillance américaine. Plusieurs organisations internationales et défenseurs des droits humains appellent à des enquêtes indépendantes, craignant des exécutions extrajudiciaires et des violations du droit maritime.
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