Les États-Unis ont «fermement» dénoncé ce samedi 2 novembre la condamnation à près de cinq ans de prison, la veille en Russie, d'un ex-employé du consulat américain de Vladivostok pour «collaboration secrète avec un État étranger».
«Sa condamnation sur des allégations infondées constitue une injustice scandaleuse», a déclaré Matthew Miller, porte-parole du département d'État américain, dans un communiqué.
Vendredi, Robert Shonov, un ex-employé russe du consulat américain de Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe, a été condamné à quatre ans et dix mois de prison pour «collaboration secrète avec un État étranger», selon les agences russes. La Russie avait annoncé le 14 septembre 2023 l'expulsion de deux diplomates américains, accusés d'avoir servi d'agents de «liaison» pour Robert Shonov. Celui-ci avait été arrêté en 2023, soupçonné d'avoir transmis aux États-Unis des informations secrètes sur le conflit en Ukraine, en échange d'argent.
Selon le jugement publié sur le site du tribunal de la région de Primorié, 400.000 roubles (4000 euros) et un appareil électronique lié à la commission des faits avaient été saisis.
Selon le Département d'État américain, Robert Shonov, qui avait travaillé jusqu'en 2021 au consulat de Vladivostok, avait ensuite été embauché «comme entrepreneur privé» uniquement pour faire une veille de routine des médias russes libres d'accès, «dans le respect strict de la législation russe». Les accusations russes «sont entièrement fictives et sans fondement», a encore dit samedi Matthew Miller. Ces dernières années, plusieurs citoyens américains ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines en Russie. D'autres sont détenus en attente de jugement.
Washington, qui soutient militairement et financièrement Kiev face à l'armée russe en Ukraine, accuse Moscou de vouloir les échanger contre des Russes détenus aux États-Unis. Le 1er août, l'Occident et la Russie ont procédé au plus grand échange de prisonniers depuis la fin de la Guerre froide, parmi lesquels figuraient des opposants russes, le journaliste américain Evan Gershkovich et l'ancien Marine Paul Whelan, libérés par Moscou. L'accord avait permis la libération de seize personnes détenues en Russie et au Bélarus, en échange de huit Russes incarcérés aux États-Unis, en Allemagne, en Pologne, en Slovénie et en Norvège, ainsi que les deux enfants d'un couple condamné pour espionnage.
Le Placentin avec AFP.
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