Mardi 21 octobre 2025, la Commission européenne a publié son rapport annuel sur l’élargissement de l’UE, livrant une évaluation plus directe qu’à l’accoutumée. Dans un contexte géopolitique tendu, marqué par l’influence croissante de la Russie dans plusieurs pays candidats, Bruxelles a salué certains progrès tout en pointant de graves reculs démocratiques.
Le Monténégro et l’Albanie figurent en tête des pays les plus avancés sur la voie de l’adhésion. L’Ukraine et la Moldavie reçoivent aussi des encouragements pour les réformes engagées, bien que des efforts supplémentaires soient attendus, notamment en matière de gouvernance et de lutte anticorruption.
L’Ukraine, en guerre depuis plus de trois ans, a été particulièrement scrutée. La Commission reconnaît les réformes rapides menées à Kiev et souligne que l’adhésion représenterait une garantie stratégique pour le pays. Mais elle insiste aussi sur la nécessité de maintenir cet élan et d’éviter tout recul.
En revanche, la Géorgie est sévèrement critiquée pour sa dégradation démocratique rapide, ce qui a conduit à une suspension de facto des discussions. La Serbie est invitée à clarifier sa position vis-à -vis de Moscou, et les négociations avec la Turquie restent gelées, en raison de doutes persistants sur son engagement envers les valeurs démocratiques.
Au-delà des pays candidats, la Commission alerte aussi sur l’ampleur des réformes nécessaires au sein même de l’Union pour accueillir de nouveaux membres, notamment sur la gouvernance et la préparation des opinions publiques.
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