Quito, enveloppée mardi soir par des nuages de cendres et de fumées provenant de cinq incendies simultanés, fait face à une situation « critique », selon le maire de la capitale équatorienne.
« Nous avons au moins cinq foyers d’incendie » a déclaré Pabel Muñoz sur X, qualifiant la situation actuelle de « critique ». L’élu a estimé que le combat contre les flammes « ne se terminera pas dans les prochaines heures, cela se poursuivra certainement toute la nuit ».
Confronté à sa pire sécheresse depuis six décennies, l'Équateur est désormais frappé par des incendies qui ont détruit 37 000 hectares de terrain ces dernières semaines. Mardi 24 septembre, cinq incendies simultanés se sont déclarés à Quito.
La capitale équatorienne s'est réveillée ce mercredi sous les cendres, sentant la fumée et attendant avec crainte le retour des vents qui ont attisé les incendies hier après-midi et dans la soirée, raconte notre correspondant en Équateur, Éric Samson. Plus de 100 familles ont été évacuées et deux pompiers blessés, selon le maire de la capitale Pabel Muñoz, qui a parlé d’actes « criminels et terroristes ». Le tunnel menant à la vallée voisine et aux villes de Cumbaya et Tumbaco a été fermé ainsi que le périphérique, provoquant des embouteillages monstrueux.
La zone la plus menacée est la petite zone bohème de Guapulo où des eucalyptus de 15 mètres de haut se sont enflammés. Dans le quartier de la Gonzalez Suarez, des voisins se sont mobilisés avec les moyens du bord pour aider les pompiers, les policiers et les militaires. À coup de seaux d’eau, ils ont essayé de protéger les immeubles de la zone qui est encore couverte de fumée. Mardi, des hélicoptères bombardiers d’eau sont bien intervenus, mais sans beaucoup d’effet au vu de la virulence des incendies.
Les autorités demandent à la population de circuler avec des masques et toutes les classes ont été suspendues ce mercredi pour protéger les élèves d’affections respiratoires. Mardi soir, le rationnement électrique a été suspendu à Quito pour ne pas compliquer encore plus la lutte contre le feu.
Le président Daniel Noboa a annoncé son retour de New York où il devait assister à l’Assemblée générale des Nations unies. « Nous vivons la pire situation climatique depuis des décennies, ce qui mérite des décisions urgentes à tous les niveaux du gouvernement », écrit-il dans le réseau social X, affirmant que les responsables seraient traités pour « terrorisme », si l'intention criminelle était établie. L'Équateur est confronté à sa pire sécheresse en 60 ans, ce qui favorise les départs de feux, et entraîne des rationnements en eau et en électricité, essentiellement hydroélectrique.
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