Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, ministre des Affaires Étrangères et des Cultes, est-il un homme de terrain, un véritable diplomate œuvrant pour les intérêts d’Haïti, ou simplement un “pigeon voyageur”, toujours en déplacement sans réels résultats tangibles à offrir au pays ? La question mérite d’être posée, au regard de ses nombreux voyages à l’étranger et de l’absence de progrès visibles dans la gestion de la diplomatie haïtienne.
Le ministre, qui semble multiplier les déplacements à l’international, a récemment pris la direction des États-Unis pour participer à la 56ᵉ Session spéciale de l’Assemblée générale de l’Organisation des États Américains (OEA), consacrée à l’élection du nouveau Secrétaire général. Bien que ce genre de mission soit habituellement l’occasion pour un ministre des Affaires Étrangères de renforcer les relations bilatérales et de défendre les intérêts nationaux, la question reste : en quoi ces déplacements ont-ils réellement contribué à améliorer la situation en Haïti ?
Lors de ce voyage, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste a également prévu des rencontres avec les chefs de poste des différentes missions consulaires haïtiennes aux États-Unis. Cette initiative, bien qu’importante sur le papier, suscite des interrogations quant à son efficacité. Est-ce qu’une simple rencontre diplomatique peut résoudre les problèmes structurels du pays, notamment la question de la déportation des Haïtiens vivant en dehors du pays, ou s’agit-il simplement d’un exercice de communication sans impact réel sur la protection des citoyens et l’amélioration des services consulaires ?
L’un des plus grands reproches qui peut être fait à ce dernier est la déconnexion apparente entre ses voyages et l’évolution concrète de la situation en Haïti. Il est légitime de se demander si ces voyages incessants ne servent pas avant tout à donner une illusion d’activité diplomatique, alors que les problèmes internes du pays restent intacts. L’insécurité, l’instabilité politique et les crises économiques persistent, et l’action du ministère des Affaires Étrangères semble n’avoir que peu d’impact sur ces enjeux. Dans ce contexte, ces déplacements semblent davantage être une fuite en avant, une manière de rester occupé sans vraiment aborder les véritables défis du pays.
Il est indéniable que la diplomatie haïtienne doit être active et présente sur la scène internationale. Mais les Haïtiens attendent de leurs dirigeants non seulement des voyages à l’étranger, mais aussi des résultats concrets. Des mesures réelles pour améliorer les conditions de vie sur le sol national, pour renforcer la sécurité intérieure et pour assurer une gouvernance transparente et efficace. Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, en tant que ministre des Affaires Étrangères, a l’opportunité de transformer sa position en un levier de changement pour Haïti, plutôt que de la considérer comme un prétexte pour multiplier les voyages.
En fin de compte, le véritable test pour Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste résidera dans sa capacité à apporter des solutions tangibles, et non dans la multiplication de ses déplacements. Les Haïtiens attendent de leur ministre qu’il fasse avancer le pays, pas qu’il soit un simple “pigeon voyageur” aux résultats incertains. La diplomatie n’est pas un simple voyage touristique, mais un outil puissant pour l’amélioration des conditions de vie et la défense des intérêts du pays.
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