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Immigration

La République dominicaine a déporté plus 200 mineurs non accompagnés en 4 mois, selon la Fondation "Zanmi Timoun"

La République dominicaine a déporté plus de 200 mineurs non accompagnés pour les quatre premiers mois de l'année 2024. Une situation inquiétante incitant les responsables de la Fondation "Zanmi Timoun" à lancer un cri d'alarme en faveur de ces enfants.

LA Fondation "Zanmi Timoun" dénonce avec fermeté le comportement des autorités de la République voisine d'Haïti, qui au cours des quatre premiers mois de cette année, ont déporté plus de 200 enfants non accompagnés au point frontalier Belladère/Elias Pinas.

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"Ces enfants endurent des conditions infernales depuis leur interception par les autorités migratoires dominicaines jusqu’à leur déportation en Haïti, subissant les mêmes traitements que les adultes, notamment des violences physiques. Les femmes et les filles sont sujettes d’harcèlements ou/et de viols. Il faut noter que les acteurs.trices sont très limités dans la réponse qu’il faut donner face à cette situation déplorable, vu la situation sécuritaire du pays", s'est alarmé l'organisation.

"Les gouvernements haïtien et dominicain ont conclu en décembre 1999, une entente en 8 points dénommée : Protocole d’Accord sur les mécanismes de rapatriement, fixant les conditions de rapatriement d’Haïtiens, dont la mise en œuvre est accompagnée, depuis 10 ans, de violations des droits de la personne. Le non-respect de plusieurs points de ce protocole d’accord est mainte fois constaté, par exemple le point A, qui interdit les rapatriements nocturnes, est souvent violé. Le point B, relatif à la non-séparation des familles, n’est pas non plus respecté, avec des parents séparés de leurs enfants mineurs lors des rappariements massifs par les autorités dominicaines", rappelle la fondation.

"Préoccupée par cette situation, la Fondation « Zanmi Timoun » en appelle aux instances concernées de faire leur devoir et de tourner leur regard vers ces enfants déportés sans leurs parents. Les droits de ces enfants sont bafoués, contrairement aux dispositions de la convention internationale relative aux droits de l’Enfant ratifiée par les État dominicain et haïtien. Les autorités concernées doivent prendre des mesures afin de protéger les intérêts des enfants migrants vulnérables", a conclu la fondation "Zanmi Timoun" dans un communiqué de presse publié ce vendredi 10 mai 2024.

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Jean Rony Poito PETIT FRERE

Journaliste

Journaliste-rédacteur & professeur de sciences sociales. Passionné de la rédaction.

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