Haïti : La journée du lundi 30 Janvier entre suspense et incertitude

• Par Wallace Elie
• 29-01-2023
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• Le Placentin

Après l'opération de démantèlement des bandits armés planifiée par la Police Nationale d'Haïti (PNH), dans le département de l'Artibonite qui s'est transformée en carnage, ou près de sept (7) policiers sont morts. Des policiers pour exprimer leur colère, ont bloqué le jeudi 26 Janvier 2023, les rues de la capitale et certaines villes de province pour dénoncer, non seulement la mauvaise gestion des responsables, mais aussi, pour exiger des matériels adéquats pour faire face à cette insécurité.

Suite à la protestation des policiers, les activités ont ralenti considérablement, et certains doutent même de la réussite de cette semaine. Les bandits qui se sentent très à l'aise face à la PNH, ont démoli le sous-commissariat de Pernier, situé non loin de l'académie de Police, et menacent d'autres endroits, après qu'ils aient assassiné trois policiers à Métivier, un scandale qui pousse des citoyens à questionner la mauvaise foi des autorités de l'État.

Face à l'insécurité grandissante, des track venant de partout annoncent des mobilisations, trois journées de grèves générales, et les autorités n'ont toujours pas de stratégies efficaces, pour contrecarrer l'insécurité. « Pouvaient-ils aller aussi loin pour prouver la nécessité d'une force militaire étrangère en Haïti ? » se demandent des citoyens, en affirmant la velléité du gouvernement haïtien, de faire venir une force étrangère dans le seul but de garder le pouvoir aussi longtemps que possible.

Par ailleurs, la journée de demain Lundi 30 Janvier 2023, continue de laisser des doutes quant à sa pleine réussite, certains prévoient des troubles, des barricades pour dire NON à l'insécurité. Toutefois, le Directeur Général de la Police Nationale d'Haïti (PNH) Frantz Elbé a lancé vendredi dernier l'opération tornade 1, et se dit prêt à faire revenir la paix dans le pays, bien que, des rumeurs courent autour de sa révocation à la tête de la PNH, par le premier ministre Ariel Henry.

Enfin, le suspense et l'incertitude restent sur la journée de demain, voir même, la semaine toute entière, on se demande alors, arriveront-ils à trouver la bonne stratégie pour rétablir la sécurité bien que détériorée depuis plusieurs années ? Ne sont-ils pas en train de donner au monde entier l'inévitabilité d'une force militaire étrangère, comme le prône le gouvernement et ses supporteurs ?