Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, l’ancien Premier ministre Claude Joseph a vigoureusement rejeté son inculpation dans le dossier de l’assassinat du président Jovenel Moïse. Il y voit une manœuvre politique visant à l’associer, par mensonge et calcul, à un crime qu’il affirme n’avoir jamais eu de lien.
Claude Joseph dénonce ce qu’il appelle une « inversion morale » du système politico-économique haïtien, où les criminels se présentent comme des victimes et les véritables victimes sont transformées en bourreaux. Pour lui, l’ordonnance à son encontre n’est qu’un instrument destiné à le faire taire, en raison de sa fidélité aux idéaux défendus par Jovenel Moïse.
« J’ai été et je demeure loyal à sa vision », écrit-il, rappelant l’engagement du défunt président contre une minorité d’oligarques qu’il accuse de contrôler les institutions publiques, de piller les ressources de l’État et d’entretenir la misère du peuple. Selon lui, c’est précisément cette confrontation avec les intérêts privés qui pourrait éclairer les circonstances de l’assassinat du chef de l’État.
Devant la cour d’appel, Claude Joseph a réclamé une enquête approfondie sur les liens possibles entre les décisions de Jovenel Moïse et son assassinat. Il cite notamment la rupture de certains contrats jugés léonins, comme ceux liés à l’électricité, ainsi que la mise à jour d’un prêt de plusieurs millions de gourdes consenti par l’Office national d’assurance vieillesse (ONA) à l’homme d’affaires Pierre Réginald Boulos pour un projet de logements à Fermathe resté fictif.
L’ancien Premier ministre appelle à une justice indépendante, libérée de la pression des puissants. « La justice ne peut pas être un instrument entre les mains des oligarchies », insiste-t-il, affirmant que seule une recherche impartiale de la vérité permettra au pays de se relever.
« Oui, la justice élève une nation », conclut-il, affirmant qu’Haïti ne pourra bâtir un avenir démocratique et stable que si ses institutions judiciaires se montrent capables de résister à la manipulation et à la peur.
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