Après avoir instauré des droits de douane dissuasifs à l'importation de véhicules électriques produits en Chine, le gouvernement américain s'attaque maintenant à la technologie chinoise présente dans les composants et les systèmes logiciels des véhicules. Le ministère américain du Commerce vient de proposer d'interdire « pour des raisons de sécurité nationale » les pièces et logiciels fabriquées en Chine et en Russie utilisées notamment dans l'aide à la conduite et à la conduite autonome.
Cela fait suite à l'enquête ordonnée en février par le président Biden pour déterminer si les véhicules chinois constituent un risque pour la sécurité nationale. « Nous avons déjà vu de nombreuses preuves du “prépositionnement” par la Chine de logiciels malveillants sur une infrastructure critique à des fins de perturbation et de sabotage, a déclaré Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale. Et avec potentiellement des millions de véhicules sur la route, chacun ayant une durée de vie de 10 à 15 ans, le risque de perturbation et de sabotage augmente considérablement. »
La secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, a expliqué que cette mesure était « proactive » étant donné qu'il y a actuellement « très peu de voitures chinoises » sur les routes américaines. Selon Business Insider, 104.000 voitures fabriquées en Chine ont été vendues aux États-Unis en 2023. Mais la mesure concernerait plus largement les véhicules assemblés en Amérique du Nord équipés de composants chinois.
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