Une nouvelle attaque armée a une fois de plus ciblé le principal port d’Haïti, ce vendredi 21 novembre 2025. Face à la gravité de la situation, l’Autorité portuaire nationale (APN) a activé son niveau d’alerte maximale.
Selon des sources internes, l’incident s’est produit dans l’après-midi lorsque des rafales d’armes automatiques ont éclaté autour du Complexe portuaire du Sud et de plusieurs installations adjacentes. Pendant plus d’une heure, les tirs ont semé la panique, forçant douaniers, employés portuaires et personnels du CPS à se réfugier dans des zones sécurisées.
Ce regain de violence intervient alors que les autorités portuaires font déjà face à une série d’attaques depuis le début de la semaine. Les véhicules blindés transportant le personnel sont visés de manière répétée, obligeant la direction à limiter sur place la présence aux équipes strictement essentielles. L’accès aux installations demeure particulièrement périlleux.
Au moment de l’attaque, les agents de sécurité ont dû repousser une tentative d’intrusion après qu’un camion eut défoncé une section du mur d’enceinte à La Saline. Le conducteur, tué par des individus armés selon le directeur général Jean Evens Charles, n’a pas pu franchir la brèche. Les soldats des FAD’H déployés en renfort ont participé à sécuriser la zone et à empêcher la compromission des infrastructures.
Cette montée des menaces survient dans un contexte où la garde-côtière américaine (USCG) a récemment adressé de sévères avertissements aux autorités haïtiennes. Dans une lettre officielle, l’USCG a estimé qu’Haïti ne parvenait pas à appliquer efficacement le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires (ISPS), notamment en raison de l’incapacité à contrôler les accès, à empêcher l’introduction d’armes ou à superviser correctement les navires soumis à la convention SOLAS.
L’USCG a laissé aux autorités haïtiennes un délai de 90 jours pour corriger ces lacunes, faute de quoi des restrictions pourraient être imposées aux navires ayant accosté en Haïti, incluant de possibles refus d’entrée dans les ports américains. Face à cette pression internationale et à la détérioration rapide de l’environnement sécuritaire, la direction de l’APN assure mobiliser toutes ses équipes pour renforcer la sûreté de la baie de Port-au-Prince.
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