L’ex-président américain, Donald Trump poursuit Christopher Steele, 59 ans, et la société de renseignement privée Orbis, fondée par cet ancien agent des services de renseignements britanniques, au nom de la loi sur la protection des données. L’ex-espion britannique fait face lundi à la justice à Londres.
la société de renseignement privée Orbis a été mandatée par le camp démocrate pendant la campagne pour l'élection américaine de 2016, où Christopher Steele avait compilé des renseignements bruts, non vérifiés liant Donald Trump à la Russie.
Publié par le site internet Buzzfeed dix jours avant l'investiture de Donald Trump en janvier 2017, ce rapport faisait état de nombreuses allégations compromettantes sur l'ancien président américain, notamment l'existence - jamais confirmée - d'une vidéo à caractère sexuel impliquant des prostituées et filmée lors d'un déplacement de Donald Trump à Moscou. Certaines de ses découvertes ont alimenté l'enquête du procureur spécial Robert Mueller qui au terme de deux ans passés sur cette affaire a conclu qu'il existait des preuves d'ingérences russes dans la campagne électorale mais pas celles d'une collusion avec l'équipe de Donald Trump.
Il évoquait également des échanges d'informations pendant près d'une décennie avec le Kremlin et suggérait que le président russe Vladimir Poutine avait «soutenu et dirigé» une opération pour «faire monter» la candidature de Donald Trump à la présidentielle américaine depuis «au moins cinq ans».
«Le président Trump ouvre cette affaire parce qu'il cherche à faire valoir ses droits légaux sur le fait que les déclarations contenues dans ces mémorandums sont fausses», a affirmé à l'audience à la Haute Cour de Londres son avocat Hugh Tomlinson.
Il vise en particulier deux notes de ce rapport qui décrivent les prétendues orgies auxquelles aurait participé Donald Trump à Saint-Pétersbourg, ainsi que d'autres avec des prostituées à Moscou. Si l'ancien président américain, qui n'était pas présent à l'audience, reconnaît que la société de conseil Orbis n'est pas responsable de la publication du rapport, il estime que c'est elle qui a «traité» les données contenues dans le rapport.
De son côté, les avocats de la société Orbis ont demandé l'abandon des poursuites lancées dans le seul but de «harceler Orbis et Christopher Steele et d'entretenir des griefs anciens». Selon eux, leurs clients ne «sont pas responsables» des éventuelles atteintes à la réputation de Donald Trump causées par la publication à leur insu du rapport. Les audiences doivent se poursuivre mardi.
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