Deux avions Rafale sont entrés en collision ce mercredi au-dessus d'une zone boisée en Lorraine et deux pilotes, un élève et son instructeur, sont portés disparus tandis qu'un troisième, aux commandes de l'autre appareil et qui a pu s'éjecter, est sain et sauf.
«Deux avions de chasse de l'Escadron de transformation Rafale de la base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne) sont entrés en collision», a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'armée de l'Air et de l'Espace à Paris.
La collision a eu lieu «vers 12h30 (...) au retour d'une mission de ravitaillement en Allemagne», a précisé sur X l'Armée de l'Air, selon laquelle «des enquêtes de sécurité et judiciaires sont ouvertes pour faire la lumière sur les raisons de cet accident». Le pilote d'un des deux appareils s'est éjecté avant l'impact. Il est hors de danger. En revanche, l'instructeur et l'élève pilote qui se trouvaient dans le second appareil étaient toujours portés disparus en début d'après-midi, a ajouté l'armée.
«Les recherches sont toujours en cours. Merci à nos forces armées ainsi qu'aux gendarmes mobilisés dans les recherches et pour sécuriser la zone», a indiqué sur X le ministre démissionnaire des Armées, Sébastien Lecornu. L'armée a précisé à l'AFP que tous les pilotes concernés étaient de nationalité française. Des pilotes ukrainiens sont actuellement formés en France, mais sur la base de Cazaux (Sud-Ouest) et uniquement sur des chasseurs Alpha-Jet.
L'accident s'est produit dans le secteur de Colombey-les-Belles, au sud-ouest de Nancy, tout près de la base aérienne de Nancy-Ochey et à la limite du département des Vosges. «J'étais en train de manger, un avion est passé au-dessus de moi, il se dirigeait vers le nord, il y a eu comme une explosion et il a pris feu», a témoigné auprès de l'AFP Laëtitia, une habitante d'Autreville (Vosges). «Il est tombé sur le bois, il s'est écrasé, près de la route de Colombey-les-belles. Je n'ai vu qu'un avion. Ça a fait un énorme nuage noir (...) C'était impressionnant», a-t-elle confié.
«On a entendu un gros bruit, vers 12h30 peut-être. On entend souvent les avions passer, mais ça n'était pas le passage du mur du son, ça n'avait rien à voir», a témoigné de son côté Patrice Bonneaux, adjoint au maire de Colombey-les-Belles. «C'était un bruit bizarre, un bruit de percussion. J'ai supposé que deux avions s'était accrochés, mais on n'y croyait pas», a-t-il ajouté.
Avec AFP