Le juge Joseph Jeudilien Fanfan, siégeant à la cour d’appel de Port-au-Prince, a entendu ce jeudi 11 septembre plusieurs personnes, dont Edwine Tonton, ancienne directrice de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), dans le cadre du dossier de corruption transmis à la justice par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) en 2022.
Cette audition s’inscrit dans le cadre des confrontations ordonnées par la justice à la suite du supplément d’informations exigé dans ce dossier. Selon les informations disponibles, le juge d’appel cherche à comparer les déclarations des mis en cause et à clarifier les zones d’ombre entourant les accusations de mauvaise gestion et de détournement de fonds publics reprochées aux anciens responsables de la CAS.
Pour rappel, le 21 août 2024, la cour d’appel de Port-au-Prince avait ordonné la libération provisoire d’Edwine Tonton et de Pierre Richard Valès, ex-comptable en chef de la CAS, pour des motifs humanitaires, alors qu’ils étaient en détention préventive prolongée.
Le dossier de la CAS, qui avait fait grand bruit à l’époque, met en lumière des soupçons de corruption et de mauvaise utilisation des fonds destinés à l’assistance sociale. L’ULCC, après enquête, avait transmis ses conclusions au parquet en 2022, ce qui avait ouvert la voie à des poursuites judiciaires.
L’affaire reste en cours devant la justice haïtienne, dans un contexte où les organisations de la société civile continuent de réclamer plus de transparence et de fermeté face aux cas de corruption impliquant des institutions publiques.
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