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Économie

Douanes haïtiennes : un système de taxation qui peut faire doubler le coût réel des biens importés

En Haïti, le système de taxation à l’importation soulève des questions sur son équité et sa logique. Pour de nombreux particuliers, les taxes appliquées peuvent transformer un achat initialement raisonnable en une dépense bien plus élevée que prévu.

Le cas d’un particulier ayant acheté une Suzuki Grand Vitara pour 7 000 dollars américains illustre parfaitement cette situation. Le propriétaire s’attendait à payer environ 350 000 gourdes de taxes douanières. Mais selon Jean Ralph Gracia, Directeur de contrôle de l’Administration Générale des Douanes, lorsque l’on prend en compte l’ensemble des droits et prélèvements imposés par l’administration, le montant final atteint près de 950 000 gourdes, soit presque le double du prix d’achat initial. Le calcul des taxes suit un cheminement complexe. Le tarif douanier est appliqué selon la grille haïtienne. S’ajoutent le droit d’accise de 15 %, les frais de vérification de 6 %, la taxe sur le chiffre d’affaires de 10 %, la taxe de première immatriculation de 20 %, la taxe touristique de 10 %, la taxe de protection de l’environnement de 25 % pour les véhicules de plus de sept ans, la contribution au fonds de gestion de 2 % et diverses taxes spéciales. L’ensemble de ces prélèvements représente 104,82 % de la valeur déclarée du véhicule. Cette accumulation rend l’importation extrêmement coûteuse et difficilement accessible pour la classe moyenne. Les particuliers se retrouvent souvent confrontés à des montants inattendus qui dépassent largement la valeur réelle des biens. La complexité et le cumul des taxes créent un système disproportionné et peu transparent. En conclusion, le cas de cette Suzuki Grand Vitara montre l’illogisme des lois actuelles. Plutôt que de faciliter l’accès aux biens importés et de protéger les consommateurs, ces règles pénalisent surtout la classe moyenne, rendant l’importation de produits courants financièrement inabordable.

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Le cas d’un particulier ayant acheté une Suzuki Grand Vitara pour 7 000 dollars américains illustre parfaitement cette situation. Le propriétaire s’attendait à payer environ 350 000 gourdes de taxes douanières. Mais selon Jean Ralph Gracia, Directeur de contrôle de l’Administration Générale des Douanes, lorsque l’on prend en compte l’ensemble des droits et prélèvements imposés par l’administration, le montant final atteint près de 950 000 gourdes, soit presque le double du prix d’achat initial.

Le calcul des taxes suit un cheminement complexe. Le tarif douanier est appliqué selon la grille haïtienne. S’ajoutent le droit d’accise de 15 %, les frais de vérification de 6 %, la taxe sur le chiffre d’affaires de 10 %, la taxe de première immatriculation de 20 %, la taxe touristique de 10 %, la taxe de protection de l’environnement de 25 % pour les véhicules de plus de sept ans, la contribution au fonds de gestion de 2 % et diverses taxes spéciales. L’ensemble de ces prélèvements représente 104,82 % de la valeur déclarée du véhicule.

Cette accumulation rend l’importation extrêmement coûteuse et difficilement accessible pour la classe moyenne. Les particuliers se retrouvent souvent confrontés à des montants inattendus qui dépassent largement la valeur réelle des biens. La complexité et le cumul des taxes créent un système disproportionné et peu transparent.

En conclusion, le cas de cette Suzuki Grand Vitara montre l’illogisme des lois actuelles. Plutôt que de faciliter l’accès aux biens importés et de protéger les consommateurs, ces règles pénalisent surtout la classe moyenne, rendant l’importation de produits courants financièrement inabordable.

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Yvena ISIDOR

Journaliste

Journaliste, à la fois présentatrice de radio et rédactrice depuis 2021, Professeure de mathématiques avec une formation en génie civil, militante dans le monde culturel comme animatrice de club d'art et de spectacle.

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