Depuis près de deux mois, les habitants du Grand Sud d'Haïti rencontrent des difficultés majeures pour se rendre à Port-au-Prince en raison de l'insécurité croissante dans la commune de Gressier. Cette situation a contraint de nombreux citoyens à emprunter des routes alternatives, notamment en prenant des bateaux dans des conditions précaires pour atteindre la capitale.
Une crise de sécurité prolongée: Le Grand Sud, déjà en proie à une situation difficile depuis plus de deux ans, est aujourd'hui encore plus affecté. La présence croissante de bandes armées, qui contrôlent désormais 70% de la commune de Gressier, complique considérablement les déplacements sur la route nationale numéro 2. Les voyageurs doivent faire face à des obstacles de taille pour quitter cette région et se rendre à Port-au-Prince.
Des conditions de voyage précaires: Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent les conditions désastreuses dans lesquelles les habitants du Grand Sud sont contraints de voyager. Pour atteindre la capitale, certains doivent prendre des bateaux surchargés, souvent dans des conditions dangereuses. Ces images témoignent de la détresse des passagers, qui incluent non seulement des individus, mais aussi leurs véhicules personnels.
Un passager en provenance des Cayes a relaté son voyage, précisant qu'il a dû d'abord prendre un bus jusqu'à Petit-Goâve avant de monter à bord d'un bateau pour arriver à Port-au-Prince. Cette solution est devenue une alternative nécessaire face à l'insécurité qui sévit à Gressier.
Une situation qui perdure: Malgré la déclaration d'état d'urgence sécuritaire dans les départements de l'Ouest et de l'Artibonite, aucune amélioration notable n'a été observée. Au contraire, la situation semble se détériorer chaque jour. Les bandes armées continuent d'opérer en toute quiétude, augmentant le nombre de victimes sous les yeux des autorités, comme l'a montré récemment la violence dans la commune de Gantye.
0 Commentaire