Les alliés du Premier ministre démissionnaire préconisent un président issu de la Cour de Cassation

• Par Yvena ISIDOR
• 01-04-2024
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• Le Placentin

Dans une lettre adressée à la CARICOM hier dimanche 31 mars 2024, des alliés du premier ministre Ariel Henry plaident en faveur de la mise en place d’un président issu de la Cour de Cassation pour diriger la transition en guise du Conseil présidentiel.

En dépit du fait qu'ils respectent la décision du Premier ministre de céder sa place en faveur d'un Conseil présidentiel de transition, les signataires de l'accord du 21 décembre ont plaidé en faveur d'un juge de la Cour de Cassation en collaboration avec un Premier ministre et un gouvernement inclusif d'unité nationale.

"Nous ne pouvons pas prendre un tel risque, ni nous payer le luxe d’un vacuum à la tête de l’État, surtout pas en cette période troublée où l’administration est au bord de l’effondrement total", lit-on dans cette lettre signée Marjorie Michel, André Michel et Edmonde Supplice Beauzile et consorts.

"Nous croyons que la CARICOM et les pays partenaires qui soutiennent ces initiatives ont péché et ont hypothéqué toutes les chances de succès de leur démarche, en se contentant uniquement de faire accepter le concept de ce conseil de 7 membres et de 2 observateurs, sans se donner la peine d’obtenir que les parties prenantes signent formellement une entente sur sa mission, son organisation, son fonctionnement et la durée de son mandat", poursuivent-ils.

Ces tenants du 21 décembre ont rappelé la réussite de cette démarche lors des périodes tumultueuses de l'histoire du pays, notamment entre 2004 et 2006, qui avait permis d'organiser des élections libres et démocratiques.

Toutefois, ils n'ont pas mentionné la possibilité de retrait de leur représentant, l’ex sénateur Louis Gérald Gilles, au sein du Conseil Présidentiel.