De passage à Paris, l’homme politique haïtien Me André Michel a été reçu ce mardi au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) par l’ambassadeur Emmanuel Adjovi. Au cœur de cette rencontre : un appel formel adressé aux 93 États et gouvernements membres de la Francophonie pour inscrire la coalition criminelle VIV ANSANM sur la liste des organisations terroristes.
Composée de plusieurs chefs de gangs parmi les plus redoutés d’Haïti, cette coalition est accusée de semer la terreur à travers des actes de violence extrême, d’enlèvements, de massacres et de violations graves des droits humains. Me Michel dénonce une banalisation inquiétante de leur emprise sur le pays et rejette catégoriquement toute forme de négociation : « Pas de dialogue avec les gangs », a-t-il martelé.
L’avocat militant plaide pour une riposte ferme et coordonnée de la communauté francophone. Selon lui, seule une solidarité internationale active permettra d’isoler ces groupes armés et de renforcer les forces démocratiques haïtiennes.
« Nap kontinye batay. Peyi a jis pa kapab ankò », a-t-il conclu, en référence à l’épuisement d’un peuple pris en otage par la violence. Mais au-delà du symbole que représenterait une telle inscription, la question demeure : quelle portée concrète ces démarches internationales auront-elles sur le terrain, là où les gangs continuent d’imposer leur loi dans l’impunité ?
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