Le 7 mars 2025, le mandat de Leslie Voltaire à la présidence tournante du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) prend fin après cinq mois marqués par une gestion difficile et un bilan largement jugé catastrophique. Sous sa direction, le pays a continué de faire face à une grave crise sécuritaire, économique et politique, avec une montée incessante de l’influence des gangs armés, une économie en déclin et une PNH débordée. Ces défis n’ont pas trouvé de solutions durables, et la situation reste alarmante pour la majorité des Haïtiens.
Dans un climat de frustration et d’incertitude, Leslie Voltaire a passé la main à Fritz Alphonse Jean, qui prend désormais les rênes du CPT en tant que coordonnateur. Dans son discours d’investiture, Fritz Alphonse Jean, représentant de l’Accord Montana, a mis en avant les priorités de son mandat, soulignant la nécessité urgente de relancer l’économie, de lutter contre la montée en puissance des gangs armés, et de renforcer les institutions de sécurité, à savoir la Police nationale d’Haïti (PNH) et les Forces armées d’Haïti (FAd’H).
Le nouveau coordonnateur du CPT a insisté sur un “budget de guerre”, affirmant que le pays est en état de guerre face à l’emprise croissante des groupes armés. Ce budget serait destiné à soutenir des opérations de sécurisation à grande échelle, en fournissant aux forces de l’ordre les ressources nécessaires pour contrer les gangs et restaurer l’ordre public.
Fritz A. Jean a également appelé à la mobilisation nationale, soulignant qu’une véritable coopération entre l’État, la société civile, et les acteurs internationaux sera essentielle pour faire face aux multiples crises auxquelles Haïti est confronté. Dans cette optique, il a précisé que son objectif serait de restaurer un minimum de sécurité, de garantir la libre circulation des citoyens et de permettre aux institutions de fonctionner correctement, dans l’espoir de relancer progressivement l’économie du pays.
La tâche qui attend Fritz Alphonse Jean est titanesque. Avec une population en proie à la violence quotidienne des gangs, une économie dévastée par des années d’instabilité et une gouvernance fragile, sa réussite dépendra en grande partie de sa capacité à prendre des mesures fermes, efficaces et à mobiliser l’ensemble des acteurs politiques et sociaux autour de sa vision. Si son mandat débute sous de lourdes attentes, il devra rapidement prouver sa capacité à sortir Haïti de la spirale de l’effondrement qu’il traverse.
Alors que le pays entre dans une nouvelle phase de transition, les regards sont tournés vers Fritz Alphonse Jean et la manière dont il compte relever ces immenses défis pour restaurer la stabilité et la confiance du peuple haïtien.
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